Nadia Ghadanfar

Biographie

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« Elle qui concentre en elle toutes nos chutes, nos peurs, nos fragilités. Chacune de ses entrées au plateau est une leçon de théâtre et d’humanité. Son oscillation constante nous représente dans nos errements, nos faiblesses. On est avec elle au bord de la chute, mais au bord seulement... En cela elle est une des figures de notre humanité : au bord de... Comment ce corps-là, si singulier apparemment, nous ressemble tellement en réalité. Comment il renvoie à ce que nous sommes au plus profond de nous même. Comment il est la juste représentation de ce que nous sommes au monde. Un être fragile qui oscille entre trivialité et transcendance, entre chute et détermination à avancer quand même.»
Nadia Ghadanfar vue par la metteure en scène Aude Denis.

D’origine allemande, Nadia reçoit sa formation de comédienne au Théâtre National de Bonn. Sa recherche artistique se concentre dans l’expression de l’intime, du non-dit, de ce qui affleure sous la surface.
À partir de 2003, elle est comédienne pour Antoine Lemaire-Cie THEC et Sarah Kane. En 2007, elle rejoint Anne Bruneau dans l'association La Fabrique, au sein de laquelle elle monte et joue des créations en rapport avec son corps spécifique. Elle y invite plusieurs artistes à collaborer : la chorégraphe Marie Letellier (Etranges Acorps), la metteure en scène Aude Denis et l’écrivain AntoineLemaire (Mes Amours au loin), l’écrivaine Samira El Ayachi et le comédien Henri Botte (Ça dure longtemps dans le temps).
En 2013, elle joue dans Aimer si fort de Guy Alloucherie (Cie HVDZ), d’après La Maison de la Force d’Angelica Liddell. En parallèle, elle travaille avec des metteur·es en scène comme Thierry Thieu Niang, Françoise Delrue, Arnaud Anckaert, Christophe Piret, Catherine Gilleron, Cédric Orain.
Avec Laissez-moi danser (2022), conçu en collaboration avec l’autrice Amandine Dhée, Nadia Ghadanfar donne la parole aux femmes du monde arabe et leurs récits de vie marqués par la domination et les interdits.
Mue (2024), fiction inspirée de sa propre histoire, aborde la quête d’équilibre et la recherche d’ancrage dans un monde fragmenté. Écrit par Thomas Suel et mis en scène par Martine Cendre, le spectacle interroge ce que nous portons en nous, d’où l’on vient et la manière dont nous apprenons à nous construire.