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Clarity Creativity Action (CCA) est un projet européen qui s’est déroulé entre novembre 2023 et octobre 2025. Le projet, mené avec le soutien de l’Union Européenne dans le cadre du programme Erasmus+, est né de la rencontre entre 6 acteurs professionnels de la culture et/ou humanitaires, dans une volonté de co-créer une méthodologie d’art thérapie notamment destinée à accompagner les personnes en situation d’exil : la méthode Clarity, Creativity, Action.
L’idée de cette méthode naît de l’expérience du Centre d’art-thérapie de Milan en Jordanie en 2021, dans le cadre d’un projet impliquant des enfants réfugiés syriens et palestiniens, dont certains porteurs de handicaps lourds.
S’appuyant sur des structures professionnelles travaillant avec les personnes réfugiées, le projet propose une approche innovante à travers la méthode CCA, intégrant les thérapies corporelles et artistiques pour aborder les traumatismes. En partenariat avec des organisations de pays européens et non européens, le projet vise à collaborer, partager des compétences et promouvoir la coopération internationale. Les partenaires incluent Latitudes Contemporaines (France), CAT Centro Arti Terapie (Italie), Nadiya (Finlande), Future in Our Hands (Arménie), Al’Aadoun (Jordanie) et Project School (Italie).
Les pays européens accueillent des réfugié·es en provenance de zones déchirées par la guerre. Certaines organisations prennent soin de ces personnes en fournissant des services tels que le logement, la nourriture et une assistance juridique. Le projet CCA s’inscrit dans la démarche de prendre soin, en passant par le corps et les arts. Aux côtés de professionnel·les de l’accompagnement de personnes réfugiées, des institutions et communautés locales et des bénéficiaires eux-mêmes, CCA se donne pour objectif d’offrir une ressource novatrice en utilisant l’art-thérapie par le corps et le mouvement, motivée par le besoin urgent d’aborder les traumatismes créés par l’exil.

Les partenaires du projet CCA, première rencontre à Lille
Après 2 ans de travail collectif, le projet CCA est maintenant terminé ! Vous pouvez télécharger le handbook da la méthode Clarity, Creativity, Action créé par les partenaires du projet par ici.
Et retrouvez ci-dessous les différentes étapes du projet 👇
Les « académies internationales » sont des temps de travail organisés par chaque structure partenaire, pour tester la méthode CCA en pratique après plusieurs temps de co-construction théorique.
L’équipe de Latitudes Contemporaines a participé à deux académies internationales.
La première a eu lieu du 9 au 11 novembre, dans le parc national de Nuuksio en Finlande, organisée par l’association Nadiya. Lors de ce temps de travail, l’artiste et chercheuse Leidy Luz Jalk Barrios, invitée par Latitudes Contemporaines, a proposé un atelier de dessin issu de son travail de recherche et de terrain à 20 participant·es rassemblant des artistes, des humanitaires et des professionnel·les de santé.
La seconde académie internationale a eu lieu du 10 au 12 décembre à Abovyan en Arménie, organisée par l’association Future In Our Hands. Au cours de cette académie, le chorégraphe et danseur Pol Pi, invité par Latitudes Contemporaines, a proposé des exercices autour du corps et du mouvement.

L’équipe de l’académie internationale en Finlande
CCA – ACADÉMIE INTERNATIONALE
29 – 31 janvier
Le 188, Lille
Du 29 au 31 janvier, l’équipe de CCA a invité les personnes amenées à travailler à l’accompagnement de personnes en situation d’exil à expérimenter des formats d’ateliers d’art-thérapie, qui pourront être mobilisés dans leur accompagnement aux personnes.
Les ateliers se sont tenus sur trois jours, autour de la thématique Lier, Délier, Relier. Ils tisseront ensemble trois pratiques, liées à l’ancrage du corps (Clarity), à l’expression artistique et créative (Creativity) et à la dramathérapie (Action). Ces trois axes ont été animés par trois artistes-expert·es invité·es par Latitudes Contemporaines, qui ont croisé leurs pratiques avec les équipes internationales du projet.

Leidy Jalk est une artiste visuelle et chercheuse née à Barranquilla, Colombie et diplômée du programme d’arts plastiques de la Universidad del Atlántico en 2008. Elle arrive à Lille, France, en 2015, pour étudier pendant deux ans le Master en Médiation Interculturelle : Art et Responsabilité Sociale Internationale (ARSI) » à l’Université de Lille. Elle a soutenu en décembre 2023 sa thèse en arts plastiques intitulée : « Poétique de l’accueil et échanges de connaissances à travers les récits dessinés d’immigrants » : Vers une hospitalité artistique ? ». En 2017, elle a remporté le prix « Vos talents pour les réfugiés » décerné par Amnesty International-France et en 2019, et a été sélectionnée comme lauréate de l’appel « Bourses pour les Colombiens dans le processus de formation artistique et culturelle à l’étranger ». Actuellement, elle vit et travaille à Lille, où elle alterne ses activités de recherche académique, sa pratique artistique et/ou de travail, qu’elle exerce principalement dans un atelier personnel à l’espace de création indépendant « Le Nouveau Lieu » et dans un poste à temps partiel au siège de l’association « Sauvegarde du Nord – Espace Claude Chassagny » en tant que responsable d’un atelier dessin. Elle développe une activité en tant qu’artiste auteure.

Danseur formé sur le tard, musicien depuis la petite enfance, chorégraphe comme terrain d’étude, Pol Pi est un artiste de la danse brésilien transmasculin basé en France depuis 2013. Avec la compagnie NO DRAMA, Pol Pi a créé les soli ECCE (H)OMO (2017), ALEXANDRE (2018), ME TOO, GALATÉE (2018), LÀ (2019), Schönheit ist Nebensache ou la beauté s’avère accessoire (2021) et la grotte (2024), ainsi que le trio daté·e·s (2020) et le quatuor IN YOUR HEAD (2022 – en collaboration avec l’ensemble de musique berlinois Kaleidoskop). Son travail a été présenté dans de nombreux lieux en France et à l’international.
Auprès de groupes d’amateur·ices, dans le milieu médico-social, dans la communauté queer ainsi qu’au sein d’écoles d’art et de formations en danse, Pol partage des pratiques dansées depuis plus de 20 ans. Il s’intéresse actuellement à l’écoute intuitive comme mode de création, aux états de conscience modifiée, au soin comme pratique artistique et à la création comme approche du soin. Il est en train d’apprendre à danser avec des chevaux près de chez lui en Dordogne.

Solène Raclot est dramathérapeute et artiste-marionnettiste. Elle s’est formée en tant qu’art-thérapeute en spécialité dramathérapie durant ses deux années de Master au sein de l’Université de Psychologie Paris Descartes. Elle travaille sur le rapport de la médiation à la résilience auprès d’adolescents et de travailleurs sociaux. Elle travaille actuellement auprès de plusieurs institutions : l’aide sociale à l’enfance, l’accueil des collégiens exclus, groupe d’entraide mutuelle. Elle mène des ateliers à médiations diverses : écriture, kamishibaï, éveil corporel, contes et légendes, théâtre, marionnette, photographie, court-métrage et intervient également en milieu scolaire pour mener des ateliers culturels et pédagogiques. Parallèlement, jouant sur les interstices des sphères artistiques, Solène Raclot est artiste marionnettiste formée au Théâtre aux Mains Nues (2019-2020) à la fois plasticienne (peinture, dessin, sculpture) et performeuse, elle travaille aujourd’hui avec le magicien Edi Rudo sur son spectacle The Daydreamer actuellement en tournée.
C’est à Lille qu’a été organisé l’événement de clôture du projet, qui a pris la forme de deux jours de rencontres européennes, workshops, performances et temps d’expérimentation :
21-22 octobre
au Bazaar St So, Lille
Au programme :
Salah Aldin Falioun est un consultant en gestion et en éducation, chercheur et artiste syrien originaire de Damas. Fort de plus d’une décennie d’expérience dans la direction d’ONG et la conception de programmes au Moyen-Orient et en Europe, il occupe actuellement le poste de directeur des opérations (COO) et responsable des programmes de Souriyat Across Borders et de son organisation sœur Al’Adoun. Titulaire d’un master en études de la paix et des conflits de l’Université des langues étrangères de Tokyo, il allie travail humanitaire et recherche artistique.
La pratique artistique de Salah établit un pont entre les motifs de mosaïque syriens et l’origami japonais, explorant la mémoire, l’identité et la guérison à travers des formes tactiles. Poète et traducteur bilingue, son écriture aborde les thèmes de l’exil, de l’appartenance et de la résilience. Il a coécrit des travaux universitaires sur l’ethnographie, la confiance et la technologie en situation de crise, et demeure profondément engagé dans l’éducation créative et la guérison des traumatismes pour les personnes en situation d’exil et les travailleur·ses humanitaires.
Reem Ghalawnji est une architecte, professionnelle humanitaire et artiste syrienne, originaire de Jableh, une ville côtière méditerranéenne de Syrie. Elle est titulaire d’une licence en architecture obtenue en Jordanie. Au fil des années, elle a collaboré avec de nombreuses ONG locales et internationales, axant son travail sur le soutien aux personnes en situation d’exil, la reconstruction et le développement communautaire inclusif. Actuellement, Reem occupe le poste de responsable de la communication au sein de Souriyat Across Borders et de son organisation sœur Al-A’doun.
En tant qu’artiste, Reem utilise la couleur, l’encre et la forme pour explorer l’émotion, la mémoire et la guérison. À travers ses ateliers et ses interventions artistiques, elle aide les personnes en situation d’exil à transformer leurs traumatismes en créativité, faisant des couleurs un langage de résilience et d’espoir.
Guidée par sa formation en architecture, Reem développe une approche qui intègre le design spatial et les valeurs humanitaires, donnant naissance à ce qu’elle appelle une « architecture humanitaire », où les environnements bâtis reflètent le soin, la dignité et la restauration émotionnelle. Passionnée par l’intersection entre l’art, l’architecture et l’humanité, son travail met l’accent sur la communication créative et la narration visuelle, utilisant l’art et le design pour amplifier les voix et favoriser la résilience.
Le 22 octobre, Reem et Salah ont proposé aux participant·es un atelier d’expression créative et artistique pour explorer le lien entre leur monde intérieur et leur monde extérieur à travers l’acte symbolique de peindre sur des masques.
Glenda Pagnoncelli, présidente et cofondatrice du CAT (Centro Arti Terapie), est formatrice, drama-thérapeute et enseignante en dramathérapie/théâtre-thérapie depuis plus de vingt ans.
Dès son plus jeune âge, elle commence à étudier la danse et le théâtre, faisant de ces arts à la fois son univers de vie et sa profession. Une passion qui ne l’a jamais quittée et qu’elle a choisi — après avoir obtenu son diplôme en sciences de l’éducation — de mettre au service des autres, en explorant les ressources que le théâtre peut offrir à la vie de chacun, au quotidien. En 2017, elle fonde le Centre for Arts Therapies.
Sa formation académique, alliée à son parcours créatif, lui permet d’accompagner avec douceur et légèreté les personnes dans la découverte d’elles-mêmes et le développement de leurs compétences relationnelles et communicationnelles, afin de retrouver un bien-être personnel, de surmonter l’anxiété et la timidité, et de comprendre comment « jouer » avec la scène qu’est la vie.
Au cours de plus de vingt années d’expérience professionnelle, elle a formé des milliers de professionnel·les des secteurs socio-sanitaire et éducatif, ainsi que de nombreuses entreprises de taille moyenne à grande, dans les domaines des compétences transversales, de la créativité et de la motivation.
Elle est la créatrice et coordinatrice pédagogique du cours de formation avancée en art-thérapie à l’Université Catholique de Milan, et a été membre fondatrice ainsi que membre du conseil d’administration de la S.P.I.D. (Association nationale italienne des drama-thérapeutes).
Ilaria Gandossi, membre du CAT et cheffe de projet CCA pour le Centro Arti Terapie, nourrit une profonde passion : renforcer le droit au bonheur pour chaque être humain et cultiver la beauté que chacun porte en soi.
Cette passion l’a conduite à étudier les droits humains, ainsi que deux langues internationales — l’anglais et le chinois — et à travailler pour les Nations Unies en Syrie et en Afghanistan.
Son intérêt initial pour les droits humains a progressivement évolué, passant d’une approche juridique à une incarnation par le corps, à travers la pratique du yoga. Au fil de ses années d’étude et de pratique du hatha, de l’ashtanga vinyasa et du trauma-sensitive yoga, elle a découvert que guider les autres à se sentir “chez eux” dans leur propre corps pouvait ouvrir la voie à un véritable processus d’autonomisation.
Ilaria crée des espaces sécurisés de connexion, où les personnes peuvent explorer leur corps, approfondir leur conscience de soi et soutenir des choix de vie plus conscients.
Le 22 octobre, Ilaria a proposé aux participant·es une session Clarity autour de la respiration et de l’ancrage du corps ; et Glenda a facilité un atelier de dramathérapie autour de l’expression des émotions par le mouvement.
Tigranuhi Aleksanyan est la directrice et responsable des opérations de l’ONG jeunesse Future in Our Hands (FIOH) en Arménie — un acteur clé dans l’autonomisation des jeunes pour qu’iels jouent un rôle actif dans la transformation de leurs communautés. Diplômée de l’Université linguistique d’État de Yerevan, avec une spécialisation en linguistique, communication interculturelle et tourisme international, le parcours de Tigranuhi est profondément ancré dans l’internationalisme et la connexion humaine. Ses expériences de bénévolat et académiques en Bulgarie et en République tchèque ont éveillé sa passion pour le dialogue interculturel, la créativité et l’autonomisation des jeunes.
Forte d’une expérience confirmée dans le travail avec la jeunesse, l’éducation non formelle et la gestion de projets internationaux, Tigranuhi a dirigé et mis en œuvre avec succès de nombreux projets Erasmus+ et Corps européen de solidarité à travers l’Europe. Ses initiatives portent sur l’engagement civique, l’inclusion, la transformation numérique et le bien-être mental, offrant aux jeunes des opportunités significatives de grandir, de s’exprimer et de collaborer au-delà des frontières.
Réputée pour sa vision stratégique et son approche innovante, Tigranuhi intègre l’apprentissage par l’art, les outils numériques et les méthodes expérientielles dans le travail avec les jeunes, transformant les idées en expériences éducatives impactantes. À travers son leadership au FIOH, elle continue de construire des partenariats durables, d’inspirer la citoyenneté active et de promouvoir une nouvelle génération de jeunes leaders engagé·es pour un changement positif en Europe et au-delà.
Le 21 octobre, elle a proposé aux participant·es une entrée dans la méthode CCA par la pratique, à travers un atelier créatif autour de l’autoportrait et un atelier « action » autour de l’énergie collective.
Alona Budina
Alona est art-thérapeute certifiée, praticienne en thérapie somatique et écrivaine créative, profondément convaincue du pouvoir transformateur de la communauté et de la créativité.
Originaire d’Ukraine, Alona vit en Finlande depuis plus de trois ans en raison de l’agression russe ayant conduit à une guerre à grande échelle en Ukraine ; elle a donc elle-même fait l’expérience d’être réfugiée.
En 2023, Alona a rejoint Nadiya, basée en Finlande, qui œuvre à soutenir l’intégration et la reconstruction après un traumatisme des personnes réfugiées et d’autres confrontées aux défis de la vie, en proposant des outils holistiques de régulation, de résilience et de ressourcement, tout en cultivant l’espoir, la paix et un sentiment d’appartenance. Le travail de Nadiya Association s’enracine dans l’incarnation, la créativité, la nature et la communauté.
Alona a animé des ateliers et cercles d’art-thérapie pour les familles et les femmes, alliant pratiques artistiques thérapeutiques et techniques somatiques afin de favoriser la guérison, l’expression de soi et la connexion. Son approche vise à créer un espace sûr où chacun·e peut s’exprimer librement et partager sa vulnérabilité avec les autres.
Curieuse de la richesse de l’expérience humaine, Alona observe et explore diverses cultures pour révéler l’idée qu’« il y a toujours une autre voie », encourageant ainsi chacun·e à une plus grande découverte de soi et à un développement personnel continu.
Le 22 octobre, Alona a proposé aux participant·es un atelier d’art-thérapie autour du collage artistique comme expression du soi, en accompagnant les participant·es dans l’exploration de leurs expériences individuelles.
Leidy Jalk est une artiste visuelle et chercheuse née à Barranquilla, Colombie et diplômée du programme d’arts plastiques de la Universidad del Atlántico en 2008. Elle arrive à Lille, France, en 2015, pour étudier pendant deux ans le Master en Médiation Interculturelle : Art et Responsabilité Sociale Internationale (ARSI) » à l’Université de Lille. Elle a soutenu en décembre 2023 sa thèse en arts plastiques intitulée : « Poétique de l’accueil et échanges de connaissances à travers les récits dessinés d’immigrants » : Vers une hospitalité artistique ? ». En 2017, elle a remporté le prix « Vos talents pour les réfugiés » décerné par Amnesty International-France et en 2019, et a été sélectionnée comme lauréate de l’appel « Bourses pour les Colombiens dans le processus de formation artistique et culturelle à l’étranger ». Actuellement, elle vit et travaille à Lille, où elle alterne ses activités de recherche académique, sa pratique artistique et/ou de travail, qu’elle exerce principalement dans un atelier personnel à l’espace de création indépendant « Le Nouveau Lieu » et dans un poste à temps partiel au siège de l’association « Sauvegarde du Nord – Espace Claude Chassagny » en tant que responsable d’un atelier dessin. Elle développe une activité en tant qu’artiste auteure.
Le 21 octobre, elle a proposé aux participant·es une présentation de plusieurs œuvres de sa série Convergences, ainsi que des productions-traces de l’atelier « le dessin nomade » réalisés pendant et après une recherche-action-création sur les notions d’accueil et hospitalité, repensées à travers la pratique artistique partagée avec des personnes migrantes.
Né en 1977 à Kaboul, Hussain Ali Noori a vécu de nombreuses années entre l’Iran et l’Afghanistan, où il a suivi diverses formations artistiques.
Il s’est spécialisé dans la calligraphie persane, la gravure sur pierre, la sculpture sur bois et la gravure sur bijoux ainsi que sur verre, produisant des œuvres magnifiques dans chacun de ces domaines.
En 2021, suite à la prise de pouvoir des talibans à Kaboul, Hussain Ali Noori a émigré en France et s’est installé à Lille avec son épouse Nouria et leur cinq enfants, où il continue de vivre et de poursuivre sa passion pour les arts. Il anime depuis des ateliers de calligraphie auprès de différents publics, adultes et enfants.
Solène Raclot est dramathérapeute et artiste-marionnettiste. Elle s’est formée en tant qu’art-thérapeute en spécialité dramathérapie durant ses deux années de Master au sein de l’Université de Psychologie Paris Descartes. Elle travaille sur le rapport de la médiation à la résilience auprès d’adolescents et de travailleurs sociaux. Elle travaille actuellement auprès de plusieurs institutions : l’aide sociale à l’enfance, l’accueil des collégiens exclus, groupe d’entraide mutuelle. Elle mène des ateliers à médiations diverses : écriture, kamishibaï, éveil corporel, contes et légendes, théâtre, marionnette, photographie, court-métrage et intervient également en milieu scolaire pour mener des ateliers culturels et pédagogiques. Parallèlement, jouant sur les interstices des sphères artistiques, Solène Raclot est artiste marionnettiste formée au Théâtre aux Mains Nues (2019-2020) à la fois plasticienne (peinture, dessin, sculpture) et performeuse, elle travaille aujourd’hui avec le magicien Edi Rudo sur son spectacle The Daydreamer actuellement en tournée.
22 OCTOBRE — 18h > 21h
Bazaar St So, Lille
Réservation gratuite par ici

« Ce projet, intitulé Migrations, évoque les parcours douloureux ainsi que la résilience des personnes contraintes de quitter leur pays. À travers mon travail, je cherche à transmettre des émotions liées au déracinement, à la perte des racines, ainsi qu’à l’espoir et à la reconstruction. »
Sakineh Gholam Ali est créatrice de mode d’origine afghane, résidant actuellement en France et diplômée d’ESMOD Roubaix. Son travail explore les thèmes liés à l’identité, à l’exil et à la mémoire collective. Ses œuvres cherchent à exprimer des expériences invisibles et des récits oubliés, alliant esthétique contemporaine et patrimoine culturel.

CROSS est un spectacle de danse qui raconte la vie d’un jeune danseur, parti pour une aventure clandestine afin de poursuivre sa carrière en Europe. Après plusieurs frustrations subies, dans son propre pays et dans son cercle familial, Il revient après de nombreuses années d’absence et beaucoup de tentatives ratées. Touché d’une honte sans pareille, il parle de son voyage vers l’utopie.
Tchina Ndjidda est un artiste chorégraphe, danseur, interprète et pédagogue. Diplômé de l’École des Sables au Sénégal en juillet 2021, il a suivi une formation de trois ans en danse africaine, traditionnelle et contemporaine.
Directeur artistique de la Compagnie Tchina, il met son expertise au service de l’inclusion en travaillant avec des personnes en situation de handicap et des communautés défavorisées à travers le monde. Il intervient également en tant que formateur en danse et en pratique des arts vivants au sein de diverses écoles et institutions internationales.
Passionné par la transmission et le développement personnel, il anime régulièrement des ateliers où la danse et l’art deviennent des outils d’épanouissement et de transformation.

I Will Greet the Sun Again est une conférence performative, dans laquelle l’artiste féministe Hazara Kubra Khademi présente sa vie et ses œuvres, tout en brouillant les limites entre ce que nous appelons l’intimité et ce qui peut être dit en public. Elle passe en revue un certain nombre de ses dessins, chacun d’entre eux posant différents récits de la représentation féminine, et expose en même temps ses propres récits, liés à son histoire très personnelle.
Kubra Khademi, artiste performeuse et féministe Hazara d’Afghanistan née en 1989, explore dans son œuvre résolument politique sa vie de femme réfugiée. Diplômée des beaux-arts à Kaboul et à Lahore, elle crée ses premières performances publiques pour dénoncer le patriarcat. En 2015, après la création d’Armor, elle est forcée de fuir l’Afghanistan. Elle obtient la nationalité française en 2020. Elevée au rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres, elle expose depuis dans des institutions internationales et collabore avec la Galerie Eric Mouchet et Latitudes Contemporaines.
